Amour; Animaux ; Reine des Neiges DORIANA est illustrĂ©e du dessin de fleurs, d'un petit chien et d'un petit lapin. Imprimer l’image TĂ©lĂ©charger l’image Imprimer l’image TĂ©lĂ©charger l’image Des produits 10 Doigts pour vos coloriages Tout le matĂ©riel Les produits indispensables Les produits complĂ©mentaires. Fresque gĂ©ante Ă  colorier - ThĂšmes au choix . Ă  partir de 5,90

Suite Ă  la lecture de Colombe, le deuxiĂšme roman d'Éric Brucher, nous avons rĂ©digĂ© des lettres adressĂ©es Ă  l'hĂ©roĂŻne, Paola - dite aussi "Paloma" ou "Colombe". Nous les avons transmises Ă  l'auteur. Et, miracle, Colombe nous a rĂ©pondu ! Voici quelques-uns de ces magnifiques Ă©changes Petite Colombe, Je me permets de t'appeler ainsi car tu me sembles fragile et enfermĂ©e dans ton propre rĂȘves de libertĂ©, de ta libertĂ©. Que caches-tu au fond de toi, jeune fille ? J'aimerais t'apprivoiser mais il me semble que peu de gens y arrivent. Tu es tel un oiseau sauvage, difficile Ă  atteindre, difficile Ă  aimer aussi. Tu te moques du conformisme, des lois, tu appelles d'ailleurs ta propre mĂšre par son prĂ©nom. Je ne pense pas que tu saches vraiment ce que tu veux. Tu es sĂ»re que ton pĂšre n'a pas un peu Ă  voir avec ce qui te ronge ? Tu es comme un enfant qui n'exprime ses besoins que par des cris ou des pleurs. Ton cri se nomme anorexie. Tu es dotĂ©e d'une capacitĂ© intellectuelle remarquable et c'est peut ĂȘtre cela qui peut t’éloigner de la sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui. Tu es imprĂ©visible, tu me fais vraiment penser Ă  un volatile. Il faudrait, pour arriver Ă  te trouver, que je sois lĂ  sans que tu ne me voies vraiment. Comme ta brave tante Solange qui a su trouver l'attitude avec toi. Est-ce dĂ» Ă  sa facilitĂ© avec les animaux et la nature ? Peut ĂȘtre que oui. Ne sois pas aussi dure avec ta mĂšre, il est difficile d’éduquer ses enfants. Elle a toujours voulu le meilleur pour toi et n'a pas su comment agir avec toi, tu as Ă©tĂ© exigeante envers elle. J'ai cru comprendre que ton ami Abraham Ă©tait important Ă  tes yeux, et le dĂ©but d'une relation amoureuse entre vous ne m’étonnerait pas, j'ai senti Ă  travers ses quelques lignes un peu d'affection amoureuse, l'aimes-tu ? Tu penses ĂȘtre diffĂ©rente des autres jeunes de ton Ăąge mais je ne pense pas que tu sois si diffĂ©rente que ça. Je pense mĂȘme que tu es bien plus proche d'eux. Comme eux, tu as des soucis d'ado, comme eux des blessures personnelles plus profondes. Tu es une colombe qui reste enfermĂ©e dans sa cage, son mal ĂȘtre. Tu veux allĂ©ger ton corps en cessant de te nourrir pour pouvoir voler...mais n'est-il pas possible de voler d'une autre maniĂšre ? Bien sĂ»r que si, en te cherchant, en trouvant ce qui fait ton bonheur sur cette planĂšte, t'entourant de gens qui sauront t’accueillir dans leur vie. Tu t’évades Ă  chaque fois que tu regardes le ciel et chaque fois tu t’éloigne un peu plus de la libertĂ©. C'est cet attachement fĂ©roce Ă  croire que le bonheur est ailleurs. Tu imagines un monde meilleur parmi les battements d'ailes. Tu fais de belles allusions Ă  des classiques de la littĂ©rature, de magnifiques jeux de mots aussi, n'essayerais tu pas d’écrire de ta plume pour trouver la sortie de ces barreaux froids que tu entretiens depuis si longtemps ? Je ne te connais pas, tu ne me connais pas et on ne se rencontrera peut-ĂȘtre jamais, je n’écris pas pour te faire la morale ni mĂȘme te juger. Tu n'existes pas, tu n'existes que par la pensĂ©e de tes lecteurs. Chacun t'a imaginĂ©e diffĂ©rente, ta famille aussi, tes amis ont Ă©tĂ© imaginĂ©s diffĂ©remment. L'endroit paisible oĂč tu as Ă©tĂ© pour faire ta cure a Ă  chaque fois Ă©tĂ© visualisĂ© par chaque lecteur. Et chaque histoire est aussi interprĂ©tĂ©e de maniĂšre unique. Il existe dans ce monde et dans ce vaste ciel, de nombreuses petites colombes emprisonnĂ©es, cherchant leur voie et leur dĂ©livrance. A toi petite colombe, Donne un sens au mot LIBERTÉ
 MĂ©lanie ChĂšre MĂ©lanie, princesse mĂ©lancolique toi aussi – comme le dit ton beau prĂ©nom. Puis-je croire avoir trouvĂ© en toi quelque chose d’une sƓur en partie du moins ? Que tu t’ajouterais volontiers Ă  cette grande famille’ invisible dont tu as aimĂ© rappeler la toile de Magritte, ainsi qu’un aveu secret ? Cette libĂ©ration de tout ce qui contraint ici-bas, que cherche-t-on d’autre ? Sans doute n’ai-je pas voulu accepter cette rĂ©alitĂ© que vivre notre existence imparfaite suppose l’acceptation de barriĂšres Ă©triquĂ©es, de compromis, d’arrangements. Je porte pourtant le dĂ©sir irrĂ©pressible d’un autre monde, une autre vie, en plĂ©nitude – sorte d’intuition, de secret instinct, vital, naturel, Ă©vident, avec la certitude de trouver – dans une acuitĂ© de la conscience dont on n’a pas idĂ©e, comme la percĂ©e du soleil Ă  travers les brouillards. Peut-on comprendre cela ? Oh si, vois-tu, je sais terriblement bien ce que je veux. Mais au risque de la solitude la plus crue. C’est ma dissidence radicale, le dĂ©sir de rĂ©aliser ce qui en chacun tend vers la plus haute noblesse. Tu as raison, on ne veut pas de ces moralisateurs rasoirs. Tu as raison encore en disant que mon pĂšre m’a manquĂ© – mais ce n’est plus le cas. Je me rappelle comment nous jouions au cerf-volant ; peut-ĂȘtre, c’est vrai, s’il Ă©tait restĂ© prĂšs de moi aurait-il pu m’aider Ă  continuer de diriger mon dĂ©sir vers le ciel Ă©tait-il mĂȘme au courant de ce qu’il m’apprenait ?, qu’il ne se retourne pas contre moi-mĂȘme. Puis, si je rĂ©flĂ©chis, je verrais volontiers comme un signe des temps que l’absence d’un pĂšre corresponde Ă  l’absence du Ciel ne sommes-nous pas tous devenus orphelins de transcendance, du dĂ©sir d’une vie supĂ©rieure ? Mais au diable tous ceux qui voudraient me psychologiser ! Me faire croire que j’aie pu ĂȘtre dĂ©traquĂ©e Ă  cause d’un pĂšre manquant, ou que je trouve ailleurs, comme une compensation, ce qui me manque ici ! Please, non ! Je repense avec une Ă©motion extrĂȘme Ă  SĂ©raphine, Ă  ces vieilles dames, le chƓur des anges. Leur amour m’a aidĂ©e Ă  me mettre tout Ă  fait au monde sans doute, elles m’ont comme accouchĂ©e – il est donc possible d’accoucher hors des rĂšgles dans tous les sens du mot – et rĂ©conciliĂ©e. Elles ne sont plus guĂšre concernĂ©es par la descendance, mais sans doute davantage par la transcendance – la mort inĂ©vitable suggĂ©rant peut-ĂȘtre bien cette question en elles. Ecoute, MĂ©lanie. Ecoute, au diapason de nos cƓurs, les magnifiques Ă©chos baudelairiens ExilĂ© sur le sol au milieu des huĂ©es / Ses ailes de gĂ©ant l’empĂȘchent de marcher Puisque ça t’intĂ©resse, oui, je suis sortie un peu avec Abraham. Il ne s’est cependant rien passé’ – et puis-je te l’avouer entre filles, je ne suis pas sĂ»re d’avoir envie qu’il se passe quelque chose’ avec un garçon ni une fille !. Doit-on nĂ©cessairement mettre du sexe dans l’amour ? J’ai accompagnĂ© un peu sa troupe, me suis abstenu de chanter, ma voix n’était pas si bonne. J’ai entamĂ© des Ă©tudes d’histoire qui ne me satisfont que trĂšs partiellement, mais bon, on verra oĂč ça me mĂšne. DĂ©sormais Ă©crire mes libĂšre des barreaux – et que tu l’aies compris me laisse penser que toi-mĂȘme
. Ebrouer les plumes de nos ailes dans l’espace immaculĂ© de nos cahiers – convoquer les mots, les siffler afin qu’ils nous prĂȘtent leur dos, nous envolent et emportent trĂšs loin, nous dĂ©posent au milieu de nulle part, par là’, dans l’immense, au cƓur du firmament, quand vient le sentiment vertigineux d’ĂȘtre enfin rĂ©uni. A toi, chĂšre MĂ©lanie, en affection – cƓur Ă  cƓur ou sƓur Ă  sƓur. Colombe ChĂšre Paloma, Je t'Ă©cris cette lettre afin d'essayer de te redonner une vie plus dynamique que celle Ă  laquelle tu te raccroches sans cesse. Chaque instant de ta vie te ramĂšne Ă  penser Ă  cette colombe, pourquoi ? N'y a t-il pas d'autres choses qui te caractĂ©risent ? Chaque fois que nous allions en vacances Ă  la mer du Nord tu Ă©tais si bien, Ă©panouie et heureuse de faire du cerf-volant tout ce temps passĂ© sur la plage. Qu'est-ce qui te donne Ă  ce point l'impression d’ĂȘtre enfermĂ©e et de ne pouvoir te libĂ©rer ? Si le chant te soulage de tes blessures intĂ©rieures, plonge-toi au plus profond de cette activitĂ©, plein de choses peuvent naĂźtre autour de la musique. Je voulais aussi et surtout te rappeler que je suis ton pĂšre et ce n'est pas parce que j'ai pris la fuite que je t'oublie, bien au contraire, ces souvenirs de tous les moments passĂ©s avec toi restent gravĂ©s dans ma tĂȘte. Un enfant, on ne peut l'oublier, il y aura toujours une trace de toi dans ma vie. Malheureusement, cette vie et souvent diffĂ©rente de ce que l'on peut imaginer. Chaque jour est un obstacle Ă  surmonter, qu'il soit facile ou difficile, et nous atteint au plus profond de nous. J’espĂšre que cette lettre pourra combler le vide que je te fais ressentir ; repense Ă  quand je te tenais par la main lorsqu'on marchait. Je suis lĂ  et tu est prĂ©sente Ă  chaque instant dans mon esprit. Courage et j’espĂšre Ă  bientĂŽt. Papa Mon cher papa, Je n’ai pas besoin de te reprocher la fuite. C’est ton affaire, avec Arielle, maman. Comment, pourtant, ne garderais-je pas comme une amertume indĂ©lĂ©bile ce si constant silence oĂč tu mas laissĂ©e ? Ne mens pas, bien entendu que si, tu m’as oubliĂ©e – c’est mon nom sans doute, en couverture de mon premier roman, qui t’a donnĂ© du scrupule. Ou cette chose plus sombre encore de vouloir trouver de quoi se clarifier aux lumiĂšres scintillantes des supposĂ©s projecteurs de la gloire
 Que les moments de mon enfance te restent dans la tĂȘte, c’est possible – moi ils me restent dans le cƓur, comme une Ă©charde cruelle. Rassure-toi, les plaies cicatrisent. Il n’est pas utile Ă  prĂ©sent que tu m’écrives encore ne pas te savoir mort suffit Ă  me contenter. Oui, ta main dans la mienne m’a beaucoup manquĂ©. Aujourd’hui, je prĂ©fĂšre conserver ce manque que des retrouvailles ne sauraient de toute maniĂšre combler. La vĂ©ritĂ© est que ta disparition, ta fuite nomme-la comme tu veux n’y est pour rien, elle n’a Ă©tĂ© que le rĂ©vĂ©lateur d’un manque plus essentiel, le gouffre infini au fond de chacun. Pour d’autres, cela aurait pu ĂȘtre un dĂ©clencheur diffĂ©rent ; d’autres encore ne le dĂ©couvriront jamais, se bornant Ă  geindre sur les alĂ©as de leur pauvre existence. Cher papa, Ă  prĂ©sent, je veux te dire merci c’est ton absence qui m’a conduite Ă  dĂ©sirer davantage, Ă  dĂ©sirer plus vaste lĂ  oĂč, comme disait le poĂšte, les oiseaux sont ivres / D’ĂȘtre parmi l’écume inconnue et les cieux ! Je t’embrasse. Certains donnent des coups de griffe, moi ce sont des coups de bec
 ChĂšre Paola, Ton histoire m’a fait me poser beaucoup de questions Ă  ton sujet. Pour commencer, j’aimerais t’en poser quelques-unes au sujet de ton manque d’appĂ©tit ou anorexie comme dirait Chocart. Pourquoi ne voulais-tu pas manger quand tu Ă©tais avec Arielle ta mĂšre et mangeais-tu plus avec ta tante Solange ? Pourquoi n’appelais-tu pas ta mĂšre maman » ? Serait-ce le manque d’affection qu’elle t’apportait ? Quelles Ă©taient tes sensations lors de ton sĂ©jour Ă  l’hĂŽpital ? Durant ton voyage en train et en bus, quel Ă©tait ton Ă©tat d’esprit ? Avais-tu peur ? Quand ton pĂšre est parti, Ă  tu Ă©prouvĂ© un manque ? Est-ce-que la philosophie t’a apportĂ© une vision diffĂ©rente du monde dans le quel on vit ? SĂ©raphine t’a-t-elle apportĂ© quelque chose dans ta vie ? Le fait que tu as appris que ta grand-mĂšre s’est suicidĂ©e, cela t'a choquĂ©e, a changĂ© ta vision d’elle ou rien de cela ? Le fait d’avoir appris que ta mĂšre Arielle a interrompu sa grossesse donc que tu as perdu un frĂšre t’a choquĂ© ? Le fait de revoir Abram Abraham qui faisait du violon, cela t’a fait plaisir qu’il ait su utiliser ses doigts avec succĂšs ? Pour finir, pourquoi au dĂ©but de ton histoire aimais-tu contempler le ciel puis plus tard dans l’histoire tu ne le fais plus comme si tu n'en avais rien Ă  faire ? Serais-tu pas en fait une capricieuse et une personne qui ne sait ce qu’elle veut ?Kevin Cher Kevin, Donc, toi le beau garçon’ c’est le sens de ton prĂ©nom tu me traites de ’petite chĂšvre’ capricieuse 
 Quel toupet ! Oh, Kevin, comme si vouloir l’ĂȘtre en complĂ©tude pouvait relever du caprice
 Ou est-ce le caprice des princes ? A la maniĂšre de cette sƓur en rĂ©bellion, celle de Monsieur Seguin que tu ne peux manquer de connaĂźtre. On lui a fait beaucoup injustice, Ă  la chĂšvre, on lui a beaucoup reprochĂ© son dĂ©sir d’une vie libre et sauvage, rĂ©cupĂ©rant sa fin mortelle en conte moral pour les tiĂšdes et les fades. Comme je la comprends, la biquette ! DĂ©sirer la haute montagne, l’air pur, cette vie un peu Ă©levĂ©e et plus essentielle, loin de l’enclos, du piquet, de la vie Ă©troite que lui prĂ©parait son bon maĂźtre et broute-moi donc ce prĂ© pour qu’ensuite je te traie ! Et la lutte contre le loup – cet autre Minotaure – , toute la longue nuit
, qu’elle est grande et altiĂšre, qu’elle est noble et belle ! La rĂ©volte, la dissidence
. Le suicide de ma grand-mĂšre, ne plus pouvoir supporter la mĂ©moire de l’horreur. Moi, les images des camps infĂąmes m’ont coupĂ© l’appĂ©tit tout Ă  fait. Comment vivre, lorsque l’on garde en mĂ©moire cette horreur ? Comment dĂ©sirer participer au genre humain ? A moins d’abdiquer sa conscience – dans une forme d’indiffĂ©rence sans doute indispensable pour continuer dans cette vie. C’était une protestation presque politique, une participation rĂ©voltĂ©e Ă  l’innommable souffrance. Je ne savais pas encore que j’étais moi-mĂȘme juive, j’ignorais encore qu’une part de ma famille avait Ă©tĂ© dĂ©vorĂ©e par ce Moloch
 Comme si, au travers du silence et des annĂ©es, j’avais pu sentir cette grande proximitĂ©. Le temps semble ne pas exister
 Tu me parles de mon petit frĂšre aussi. Mon grand frĂšre. Oui, Ă  quoi tient la vie
 ? LĂ  aussi, je me dis cela aurait pu ĂȘtre moi’
 Mais tout cela reste douloureux
 Je te laisse et t’embrasse, Paola ChĂšre Paola, C'est moi, ton vieil ami Nazario, je ne sais pas si tu te souviens de moi car ça fait trĂšs longtemps que l'on ne s'est pas vu. On avait fait connaissance quand tu venais Ă  la chorale avec Gabriel, j'Ă©tais un ami Ă  Yvette. Je voulais te demander comment ça se passe avec Abraham. Avez-vous rattrapĂ© le temps perdu ? As-tu acceptĂ© de rejoindre sa troupe ? Je voulais aussi te demander si tu as su retrouver ton pĂšre. As-tu pu le contacter ? Tu avais l'air si bouleversĂ©e Ă  l'Ă©poque quand tu m'avais racontĂ© que quand vous alliez Ă  la mer avec ta grande famille » qui n'Ă©tais pas si grande tout compte fait vous faisiez du cerf-volant et aussi vous alliez manger une gaufre ou une crĂȘpe. Ça devait ĂȘtre de trĂšs bon moments et je comprends que tout ça te manque. Et ta maman, qu'est-elle devenue ? Êtes-vous devenues plus proches ou alors la situation est-elle restĂ©e toujours la mĂȘme ? Il y a pas longtemps j'ai revu ta tante Solange avec Gabriel, ils m'ont invitĂ© Ă  visiter leur jardin car il est devenu encore plus beau qu'avant et tu sais quoi ? Il y a toujours autant de merles qu'avant et leur mĂ©lodie est toujours aussi sublime. Et au niveau de tes croyances, continues-tu Ă  croire qu'il n'y a pas de Dieu ou bien ta derniĂšre visite Ă  l'Ă©glise t'a-t-elle incitĂ©e Ă  devenir croyante ? J’espĂšre aussi que ça va mieux, ta maladie », j'ai entendu dire que tu as eu recours Ă  la chirurgie esthĂ©tique pour avoir ce petit creux qui relie le nez Ă  la lĂšvre supĂ©rieure, Ă©tais-tu si complexĂ©e que ça ? En tout cas ça me ferais vraiment plaisir de te revoir car j'ai plein de choses Ă  te raconter, j’attends avec impatience ta rĂ©ponse Cordialement Nazario Cher Nazario, Comme ta lettre me touche ! J’aime que tu sois retournĂ© voir Gabriel, j’imagine combien il doit avoir embelli les parterres de Solange, combien ses tomates doivent rougir de plaisir sous tant de soins attentionnĂ©s! J’aime que tu saches Ă©couter les merles. Moi aussi, Ă  prĂ©sent qu’arrive le printemps, je les guette dans les arbres en face de mon appartement, il y en a un qui siffle Ă  tue-tĂȘte dĂšs les premiĂšres lueurs, c’est lui qui m’éveille le matin. Pour toi, ce petit texte Merle volubile des matins clairs, merle des soleils fleuris, un peu exaltĂ© dans son habit de jais. Concert tĂŽt matin, aubade les Ă©lucubrations de sa flĂ»te radieuse Ă©veillent la blancheur des pommiers. Plastron gorgĂ© d’aise, confiant en sa verve tantĂŽt dĂ©clamĂ©e en Ă©tonnants arpĂšges, le voilĂ  sautillant sur le gazon, bec orange sur manteau noir, entĂȘtĂ© Ă  tirer, extraire le ver de terre, le rose lombric. Et sa merlette, affolĂ©e par le premier chat qui passe, tressaute Ă  toute allure – s’enfuit en trilles hystĂ©riques sous les noisetiers. Ah, mais le merle blanc, celui que l’on espĂšre, que l’on attend – qui sacre le printemps. Tout vĂȘtu de lumiĂšre dans les prairies du matin, il chanterait la rosĂ©e des clairiĂšres, ferait danser les printemps. Mais, sais-tu ?, il est bon de se mĂ©fier des rumeurs et autres racontars. SincĂšrement, tu me vois recourir Ă  la chirurgie esthĂ©tique
 ? Dans ma tradition juive, Dieu est Celui qui ne se nomme pas, qui ne se reprĂ©sente pas, dont on ne peut rien dire. Moi, je crois qu’on met tellement de choses trop humaines dans ce mot 
 Trop d’humeurs aussi 
 Eglise, synagogue ou mosquĂ©e, je crois que le vrai temple est au-dedans de soi. Maman, je ne la vois pas beaucoup. Je crois qu’elle a toujours eu du mal Ă  comprendre quoi que ce soit Ă  sa fille. Comme s’il y avait une petite fille encore en elle qui devait grandir. Elle a trouvĂ© un boyfriend, je ne peux qu’espĂ©rer la voir couler des jours heureux. Qui sait si ses roucoulements de bonheur, ses amours de tourterelle l’apparenteront Ă  la grande famille invisible des colombes
 ? Avec toute mon affection, Paola Ma fille, Je t’écris cette lettre car, comme tu me connais, je n’arrive pas m’exprimer en face de toi donc je prĂ©fĂšre tout te dire par Ă©crit. J’espĂšre que ce que je vais te dire va t’aider. VoilĂ , je sais que tu m’en veux, que tu ne me considĂšre spas vraiment comme ta mĂšre mais sache que lorsque tu m’appelles par mon prĂ©nom au lieu de tout simplement ’ maman ’ cela me fait mal. Mais bref, laissons cela sur le cĂŽtĂ© et parlons un peu de toi. Je voudrais savoir pourquoi tu rĂ©agissais comme cela, Ă  rester dans ta chambre, dans ton lit ou Ă  la fenĂȘtre Ă  rĂȘver des nuages et des oiseaux. Est-ce le manque de papa qui te fait si mal ? Je peux comprendre car malgrĂ© les apparences, papa me manque aussi. Comme tu peux le savoir, je fais tout pour l’oublier mais ça ne marche pas. Mais pourquoi rester aussi enfermĂ©e sur soi ? Pourquoi toujours rĂȘver de cette Ă©vasion et ne pas la vivre ? Rejoindre ce ciel que tu dĂ©sires tant ? Pourquoi ne deviendrais-tu pas cette colombe de la toile de Magritte dont tu parles tellement ? Te libĂ©rer ! A rester comme tu es, rien n'avancera. Vis ta vie, libĂšre toi de cette prison, de ce tombeau que tu te construis. Je me rappelle encore ces moments passĂ©s avec papa, lorsqu’on allait Ă  la plage, faire du cerf-volant, tu Ă©tais heureuse, tu te sentais libre. Revis des moments pareils ! En restant enfermĂ©e dans ta chambre, sans manger, sans bouger, sans vivre, tu ne pourras jamais revivre des moments comme cela. Bon maintenant, tu es partie chez ta tante Solange, j’espĂšre qu’aprĂšs avoir lu cette lettre, tu vas rĂ©flĂ©chir et profiter un peu de la vie. Tu verras, la campagne est trĂšs belle. J'espĂšre que l’on se reverra un jour ma petite fille, Ta maman qui t’aime Maman, ChĂšre petite maman, Tes conseils sont ceux d’une maman dĂ©munie
 Mais que pourrait-elle dire d’autre, vouloir d’autre? Chanter, Ă©crire oui, cela m’a permis de sortir du tombeau auquel ressemblait ma vie, m’évader des barreaux
 Ne te tracasse donc plus. Mais ne me parle plus de profiter’ lorsque tu liras mon livre, tu comprendras peut-ĂȘtre il sortira, je l’espĂšre un jour, j’en ai envoyĂ© le manuscrit Ă  des Ă©diteurs sous le titre Colombe. Oui, la campagne est belle chez Solange peut-ĂȘtre est-ce cela aussi qui me manquait trop lorsque nous vivions Ă  deux ? Une nature douce et aimante. Une maniĂšre de vivre aussi, un peu minimaliste, que j’aime. Ses amis sont chouettes. Peut-ĂȘtre que parmi eux, tu trouverais un amour plus authentique que dans les bras de ton nouvel amant ? Mais il est sans doute trĂšs bien, cet homme, je n’ai pas Ă  me mĂȘler de cela, je te souhaite seulement tout le bonheur du monde. Merci de cela, m’avoir envoyĂ©e chez ta sƓur. Ta fille qui t’aime, Paola. A toi, Paloma. Bonjour ma chĂšre et tendre fille. Je t’écris aujourd’hui car j’ai quelque chose Ă  te faire comprendre, quelque chose que je n’aurais pas su exprimer par la parole. Tu sais, mamy Ă©tait fatiguĂ©e de vivre. Non pas qu’elle a vĂ©cu en vain, mais jamais elle n’a remuĂ© ses fesses pour parvenir Ă  quoi que ce soit, ne sois donc pas attristĂ©e et ne suis pas son exemple. J’ai cru entendre que tu avais besoin de soin, mais je suis sĂ»r que tu t’en sors. AprĂšs tout, tu es ma fille... Tu comprendras plus tard, une fois que ton enfant sera au monde. Une fois qu’un ĂȘtre t’appartient par le sang, tu te perdrais dans un monde inexistant pour le sauver. Et sache que si je n’ai pas Ă©tĂ© assez prĂ©sent, je ne t’oublie pas pour autant. Ne crois pas que ce soit l’avortement qui nous accable tous qui m’a donnĂ© envie de t’écrire, c’est simplement que certaines choses ne peuvent s’accepter que dans l’état que la vie leur a donnĂ©. En d’autres mots, tu es ma fille et je n’ai jamais cessĂ© de t’aimer. Ayant Ă©tĂ© mis au courant de ton Ă©tat, je ne pouvais pas perdurer dans l’élan de mauvais pĂšre que j’avais pris. Je m’en excuse. je voudrais te retrouver et te prouver que je pourrai ĂȘtre lĂ  pour toi dĂ©sormais. Je ne sais pas si tu me rĂ©pondras mais je veux que tu lises cette lettre deux fois et qu’ensuite tu attendes la suivante. Pourquoi ? Car dans quelques jours je reviens vivre dans la rĂ©gion. Je te recontacterai. En attendant cette lettre que je t’écrirai lors de mon retour, j’espĂšre que tout se passe bien Ă  la chorale. J’ai toujours su que tu Ă©tais faite pour ça. Quel dommage que je n’aie pas pu assister Ă  tes reprĂ©sentations. Je sais que je n’ai pas Ă©tĂ© correct avec ta maman, mais elle et moi n’étions plus faits pour faire de nos jours des jours heureux. Afin de terminer cette lettre comme il se doit, j’espĂšre avoir ton pardon pour avoir Ă©tĂ© un pĂšre absent, je compte changer si tu me permets de le faire. Je t’aime. Ton papa Cher Papa, Le pardon, tu sais
 Tu as dĂ» ĂȘtre dĂ©pitĂ© de ne pas me trouver j’étais loin sans doute lorsque tu as souhaitĂ© me recontacter. Sur les routes avec une troupe d’amis musiciens – c’était une tellement belle expĂ©rience. Je n’ai pas reçu ta premiĂšre lettre. Les Postes ne sont peut-ĂȘtre pas si fiables, ou l’as-tu envoyĂ©e un peu tard – toujours ce retard. Ou ce coup de pouce’ du Ciel qui fait si bien les choses
 Et donc, comme tu me l’enjoins de façon sous-entendue, je me suis bougĂ© les fesses’. Oui, de toute façon, je m’en sortirai, comme tu le dis. AprĂšs tout, c’est toi qui m’a fait dĂ©couvrir par le cerf-volant que nous Ă©tions reliĂ©s au ciel. Oui, un jour je sortirai de cette vie et rejoindrai le ciel
 Cela n’aura pas Ă©tĂ© s’en sortir’ tel que tu l’entends sans doute
 Ne te tracasse pas, je vais bien. Et puis, tu as mon pardon. Je te laisse Ă  ton amour de ta fille’, toi si accaparĂ© par tant de tĂąches et de rĂ©alitĂ©s. Crois-tu vraiment devoir ĂȘtre lĂ  pour moi aujourd’hui ? Si tu veux te racheter une conduite ou une conscience, ce n’est plus vis-Ă -vis de moi qu’il importe de le faire. Certainement as-tu une autre vie, peut-ĂȘtre une autre femme, d’autres enfants c’est Ă  eux qu’il te faut ĂȘtre prĂ©sent aujourd’hui. Dans la mĂ©moire de ce qui fut notre complicitĂ©, Papola ChĂšre Paola, Depuis que tu es partie avec Abraham, je n’ai plus beaucoup de nouvelles de toi. Est-ce que ton voyage musical se passe bien ? Tu manques Ă©normĂ©ment Ă  Gabriel, il demande tous les jours de tes nouvelles, je lui dis que tu vas trĂšs bien pour ne pas l’inquiĂ©ter. C’est vrai qu’on ne peut s’empĂȘcher de penser Ă  toi une fois qu’on est restĂ© avec toi, mĂȘme juste un instant. Tous les jours, je passe mettre des fleurs sur la tombe de SĂ©raphine pour toi, je sais que tu l’aimais beaucoup. Gabriel me dit que la chorale a perdu deux belles voix et que ce n’est plus comme avant, mais tu les connais, elles ne s’arrĂȘteront de chanter qu’à la toute fin. Quand reviendras-tu Ă  la Maison aux tourterelles » comme tu avais l’habitude de l’appeler ? Ta mĂšre veut venir me rendre visite l’étĂ© prochain pour voir lĂ  oĂč sa fille s’est trouvĂ© une raison de vivre, tu vois qu’elle t’aime ! Reviens-moi vite, il y a toujours de la place pour toi ici. Je t’aime fort, Solange. ChĂšre Solange, Oui, le voyage musical se passe bien ! Excuse-moi de ne pas t’avoir Ă©crit, on bouge tout le temps et cela me donne une sorte de vertige, je n’en ai plus l’habitude ! Puis Abraham est tellement gentil 
 Et avec ses amis on rit tout le temps. On rit tous ensemble de ma voix d’ailleurs, elle n’est pas si jolie j’ai pu faire illusion parmi vous, mais bon
 Gabriel est sans doute devenu quelque peu dur de la feuille
 - je plaisante, lui qui a tant de tendresse pour toutes les feuilles. Par contre, j’entreprends un journal personnel pourquoi je ne t’écris pas non plus, le temps disponible, je le consacre Ă  mes carnets, j’espĂšre le faire aboutir sur un livre
 Merci des fleurs pour SĂ©raphine. Mon cƓur pleure en silence sa disparition. Mais chaque matin je me lĂšve tĂŽt, je sors marcher, les brumes flottent sur la nature, et j’imagine sa prĂ©sence qui rĂŽde et me tient compagnie. Elle a seulement quittĂ© son corps pour une autre vie, une autre dimension de la vie
 Je repasserai Ă  la Maison aux tourterelles dans deux semaines sans doute. Je fleurirai moi-mĂȘme la tombe de SĂ©raphine. Je me laisse serrer contre toi, je t’aime. A bientĂŽt, Paloma ChĂšre Paloma, J'espĂšre avant tout que tout se passe bien au sein de ta nouvelle troupe et surtout avec Abraham ; j'ai senti Ă  quel point tu Ă©tais heureuse de le revoir. Si je t'Ă©cris aujourd'hui, c'est qu'en fait, j'aimerais Ă©voquer ton histoire pour pouvoir y voir plus clair. Je suis d'abord certaine que cette envie de vouloir ĂȘtre tout et de vouloir nager parmi les nuages ne te venait pas de la naissance, je pense surtout qu'elle te venait d'un gros manque. Il te manquait quelque chose dans ta vie familiale. Cette colombe dans ton cƓur, tu l'as seulement inventĂ©e, peut-ĂȘtre pour pour cacher tes vrais sentiments. Le dĂ©clencheur de ton anorexie » n'est pas ton adoration du ciel mais plutĂŽt l'atrocitĂ© des camps de concentration. Le documentaire que tu as vu t'a blessĂ©e profondĂ©ment. Ensuite, tu ne te sentais pas Ă  ta place dans ce monde oĂč tout est superficiel et dĂ©pourvu de sens. Toute petite dĂ©jĂ , tu te sentais incomprise et dĂ©laissĂ©e par ta mĂšre. Tes amis et ton pĂšre sont partis et ils te manquent tous. Quand tu es partie Ă  la campagne, chez ta tante Solange, tout a commencĂ© Ă  aller mieux pour toi. Sans t'en rendre compte, tu reprenais goĂ»t Ă  la vie. Tu t'es trouvĂ©e un pĂšre de substitution, Gabriel, un amoureux de la nature et du jardinage. Il t'a appris Ă  aimer la terre et les belles choses qu'elle nous offre mais pas seulement car il t'a aussi trouvĂ© une passion, le chant. GrĂące au chant, la colombe de ton cƓur s'est apaisĂ©e. Ce qui t'a aussi aidĂ©, ce sont les rĂ©ponses aux questions que tu n'as jamais osĂ© poser. D'ailleurs je me demande ce qui t'empĂȘchait de le faire. Amicalement, Doriana TrĂšs chĂšre Doriana, Qu’est-ce qui dĂ©clenche notre soif d’infini
 ? Ou l’invente-t-on ? Je crois que cette soif est en nous – qu’on la nomme dĂ©sir, nostalgie, ou mĂȘme foi –, tapie comme un animal sauvage, farouche et en mĂȘme temps fragile. Je crois qu’elle est en nous dĂšs notre venue sur Terre, dĂšs notre naissance. Les arguties psychologiques ou les psychanalyses Ă  deux sous ne diminueront ou ne rĂ©duiront jamais ce manque essentiel Ă  une erreur de perspective – les manques familiaux, les Ă©vĂ©nements de l’Histoire, les blessures de la vie ne seront jamais que des dĂ©clencheurs comme peuvent Ă©galement l’ĂȘtre les joies et les illuminations. Peut-ĂȘtre ne suis-je pas claire. Ce n’est pas grave. Ta sollicitude me touche. Oui, le chant m’a surtout appris la respiration, laisser le souffle me traverser sans plus me crisper
 Mais en vĂ©ritĂ© je chante mal, je trouve ce mĂȘme souffle Ă  prĂ©sent lorsque j’écris j’ai entamĂ© un journal intime. J’étais si contente de revoir Abraham – lui qui a gagnĂ© son ha’, la lettre du souffle justement. A prĂ©sent, chacun est retournĂ© Ă  sa vie j’en entamĂ© des Ă©tudes d’histoire. J’ai compris avec lui le sens du mot amitié’, dont on dit bĂȘtement qu’elle est impossible entre homme et femme, selon cette Ă©trange tournure d’esprit qui croit devoir tout sexualiser hĂ©ritage du freudisme peut-ĂȘtre. Les dĂ©couverts psy’ ont Ă©clairĂ© certaines choses, mais obscurci en mĂȘme temps d’autres vues
 Tu Ă©voques Ă©galement Gabriel, et de mĂȘme avec lui, j’ai compris que l’on pouvait avoir un pĂšre de substitution. Peut-ĂȘtre mĂȘme avons-nous tous besoin de deux pĂšres et de deux mĂšres le biologique et le spirituel – pĂšre et matrice spirituels en plus des gĂ©niteurs biologiques
 Doriana’, c’est presque Ăąme dorĂ©e’. Dans le goĂ»t de le libertĂ©, Paola. Pour terminer, ce mot d'Eric Brucher que nous remercions chaleureusement Tant de questions, je ne pourrai rĂ©pondre Ă  toutes. Quand on contemple le ciel, il vient un temps oĂč l’on n’a plus besoin des mouvements extĂ©rieurs de l’atmosphĂšre
 SĂ©raphine m’a rĂ©conciliĂ©e avec moi-mĂȘme, je ne sais trop comment, cela aura Ă©tĂ© sa magie ; dĂ©sormais, je trouve le ciel au-dedans, je crois. Oh non, la philosophie ne m’a pas aidĂ© Ă  vivre – elle m’a juste aidĂ© Ă  clarifier certaines choses, Ă  mettre des mots sur des questions aussi. Je n’ai plus, on n’a plus sans doute aujourd’hui l’optimisme des Grecs anciens qui pensaient, avec la philosophie, acquĂ©rir ou accĂ©der Ă  la vie bonne et belle.

Eustache: RĂ©colte abondante (grec) Eutrope : De tempĂ©rament calme (grec) Eutropia : Douce, agrĂ©able (grec). PrĂ©nom basque. Eva : Vie, donner la vie (hĂ©breu) EvaĂ«lle : Combinaison de Eva et MaĂ«lle - Ce nouveau prĂ©nom a Ă©tĂ© enregistrĂ© en France pour la premiĂšre fois en 1998. Evaleen : Vie, donner la vie (hĂ©breu) Lesprinces de l'amour. Dans le 33Ăšme Ă©pisode des Princes de l'amour diffusĂ© sur W9 plusieurs rapprochements ont eu lieu. Florian se dĂ©tourne d'AnaĂŻs pour apprendre Ă  Cadeauxet produits officiels sur le thĂšme Black Lipstick DĂ©couvrez des t-shirts, posters, stickers, objets dĂ©co et autres produits du quotidien, personnalisĂ©s par des artistes indĂ©pendants du monde entier. Toutes les commandes sont prĂ©parĂ©es Ă  la demande et gĂ©nĂ©ralement expĂ©diĂ©es sous 24 heures dans le monde entier. Biographie Note des spectateurs : Le cinĂ©aste JesĂșs Franco est nĂ© Ă  Madrid en 1930. Alors que le rĂ©gime de Franco s’installe durablement en Espagne, le jeune JesĂșs apprend le piano au sein du prestigieux conservatoire de Madrid. C’est d’ailleurs en tant que compositeur qu’il aborde la carriĂšre cinĂ©matographique en 1954.
Lannée suivante en 2014, Florian participe à l'émission de télé-réalité de w9, Les Princes de l'amour. Le principe est simple, 6 anciens candidats de La Belle et ses princes sont réunis
EntreGeorgina et NoĂ«l, rien ne va plus : le candidat des Princes de l’amour 4 ne cesse d’insulter son ex-prĂ©tendante en s’attaquant Ă 
Djemildes Princes de l’amour saison 3 a fait des rĂ©vĂ©lations trĂšs surprenantes sur son intimitĂ© mais bien plus encore. Dans le bain de Jeremstar, le jeune homme s’est confiĂ© sur son
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